Le régime de la microentreprise, longtemps symbole de simplicité administrative, s’est au fil des années transformé en un dispositif de plus en plus complexe.
Selon une étude menée par l’Union des Auto-Entrepreneurs (UAE) auprès de 1 600 professionnels, 88 % d’entre eux redoutent désormais les nouvelles obligations comptables et fiscales.
Créé en 2009 pour faciliter l’accès à l’activité indépendante, le statut d’auto-entrepreneur (devenu micro-entrepreneur) a pourtant séduit près de 2,5 millions de Français, dont les deux tiers sont « économiquement actifs ».
Mais entre les seuils de chiffre d’affaires régulièrement modifiés, les règles de TVA mal comprises et la facturation électronique obligatoire, le dispositif s’est éloigné de sa promesse initiale de simplicité.
????️ « On ne peut plus empiler normes, difficultés administratives et bugs informatiques », alerte Frédérique David-Créquer, autrice du guide de référence Je suis auto-entrepreneur ! (Vuibert, 6ᵉ édition, 2025).
Elle souligne aussi que même les indépendants aguerris se heurtent à des blocages administratifs : erreurs du guichet unique, incohérences entre plateformes et Urssaf, ou encore modifications législatives inopinées.
➡️ Si le régime reste la voie la plus simple pour démarrer une activité, il nécessite aujourd’hui plus de vigilance et de formation pour éviter les erreurs et s’adapter à une réglementation mouvante.
???? Sources : Étude UAE 2025, Netpme.fr, entretien avec Frédérique David-Créquer.